CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI: La ligne qui va de Marx à Lénin, à la fondation de l'Internationale Communiste et du Parti Communiste d'Italie (Livorno, 1921), à la lutte de la Gauche Communiste contre la dégénerescence de l?Internationale, contre la théorie du "socialisme dans un seul pays" e la contre-révolution stalinienne, et au refus des froints populaires et des blcs partisans et nationaux; la dure uvre de restauration de la doctrine et de l'organe révolutionnaires au contact de la classe ouvrière, en dehors de la politique personnelle et électoraliste.


Featured

Quelques mots à propos des élections américaines

Maintenant qu’est (enfin!) arrivée à son terme la Grande Foire Electorale américaine (quintessence de la démocratie, avec tous ses petits ballons de couleur et ses lumières stroboscopiques,  son public hurleur, ses candidats qui se livrent à d’acrobatiques exercices de rhétorique on ne peut plus banals), nous pouvons dire quelques mots, encore une fois, sur cette ignoble farce, toujours plus vulgaire, toujours plus ridicule et vide de sens..

Des marionnettes, quelle passion !

Tous les quatre ans, les citoyens des Etats-Unis sont appelés à « choisir » entre « deux candidats», et le monde entier regarde en retenant son souffle. Mais qui sont-ils, ces éternels « deux candidats »? A ceux qui nous demandent qui nous préférons, nous communistes répondons toujours que les « deux candidats » ne sont que des marionnettes: « Le sujet personnel, à plus forte raison dans les sociétés à structure individualiste, est complètement incapable de prévoir et de guider.  Dans ces sociétés, surtout celles qui ont une idéologie platement libérale, plus l’individu occupe une place élevée dans la hiérarchie, et plus il est une marionnette tirée par des fils déterministes». Voilà ce que nous écrivions déjà en 19581. Depuis, l’indécente transformation en spectacle des rendez-vous électoraux, aux Etats-Unis comme ailleurs, a fait des pas de géant, directement proportionnels à leur vacuité, et inversement proportionnels à leur sens réel.

C’est donc une pure et simple naïveté, prompte à célébrer et à s’exalter, ou masochiste et s’autoflagellant, selon les résultats électoraux, que de s’obstiner à croire que les éternels « deux candidats » sont autre chose que des « marionnettes tirées par des fils déterministes ». En réalité ils sont seulement des expressions, plus ou moins efficaces et convaincantes, d’intérêts économiques, financiers, sociaux bien plus vastes et profonds, qui, justement à cause de ce genre de personnalisations, restent cachés à l’arrière-plan. Ceux qui tiennent ces fils, et qui font bouger ces marionnettes sur la triste scène électorale, sont les intérêts du capital: mais des intérêts, bien sûr, contradictoires, comme est contradictoire toute l’essence du capitalisme, mû par les lois de la recherche spasmodique du profit, et donc de la compétition de tous contre tous. Les « récits » qu’expriment ces marionnettes, les rôles qu’elles interprètent (agressifs ou beni oui-oui) sont un scénario qui vise à bourrer le crâne de ceux qui y croient (ou, mieux, qui sont obligés d’y croire), frappés de stupeur ou pleins d’espoir. Au-delà de la plate rhétorique (qui d’ailleurs se répète pratiquement sans changement à chaque rendez-vous électoral, en se vidant ainsi de plus en plus de toute signification: « l’âge d’or », « la lumière de la promesse américaine » bof…) les éternels « deux candidats » disent en réalité les mêmes choses : ils disent ce que la puissance impersonnelle du capital exige que l’on dise, et surtout fait en sorte qu’on y croie. Ainsi, au-delà des proclamations visant à orienter le public applaudisseur, Trump ou Harris, Pierre ou Paul, feront ce que le capital impose, en récitant plus ou moins le scénario déjà écrit. N’en déplaise aux trop nombreux « experts » en géopolitique…

Le parti unique du capital

Nous avons mis des guillemets aux éternels « deux candidats », parce que, à bien y voir, ils ne sont que les représentants d’un parti unique qui, dans sa diversité binaire seulement en apparence, se montre unitaire dans la nécessité spasmodique de conserver le pouvoir du capital sur la société. « Libéralisme/étatisme », « mondialisation/isolationnisme », « liberté du commerce/protectionnisme », « augmenter la production/étendre la consommation », « ouvrir/fermer les robinets de l’immigration », « lutte contre l’inflation /peur de la déflation»,« libertéindividuelle/hyperpouvoir del’Etat»,« délocalisation/réindustrialisation », « Silicon Valley/Wall Street » ,« polarisation de la richesse/prolétarisation des demi-classes », « dépenses sociales/dépenses militaires », « paix/guerre », voilà quelques-unes des grandes contradictions (avec les retombées sociales correspondantes) dont le capital ne parvient pas à sortir. Et qui sont chaque fois rituellement vendues à un public qui, pendant des mois, est paralysé dans l’attente.

Au cours de toutes les semaines qui ont précédé le Grand Spectacle, personne n’a jamais timidement risqué la question : « Mais pourquoi sont-ils seulement deux, les vrais candidats ? » Dans une démocratie, ne devrait-il pas y avoir un vaste spectre de positions, et donc de candidats ? 2 Eh bien non : les deux partis dominent sans partage, dans un monde politique qui navigue joyeusement dans un océan de millions et millions dollars 3. Même ainsi il existe en réalité un parti unique : celui du capital, de la démocratie du capital pour le capital 4. Pour paraphraser une réplique célèbre, qui revient dans les vieux westerns : « Le

capital parle avec une langue fourchue de vipère» ! Mais alors…

Démocratie ? Fascisme ?

Alors. Une bonne partie de la campagne électorale a tourné autour de la question : « Démocratie ou fascisme ? » Ou mieux, puisqu’on finit toujours par personnaliser : « Trump est-il un fasciste ? » La meilleure blague a été celle de John Kelly, qui n’est pas la dernière roue de la charrette, puisqu’il s’agit d’un ex-général des marines, pluri-décoré, ex-secrétaire à la Sûreté Intérieure et ex-chef de cabinet de la Maison Blanche lors de la précédente présidence Trump : Quand on lui a demandé si Trump était fasciste, il a admis candidement avoir consulté internet pour savoir… ce qu’est un fasciste, en concluant que oui, sa personnalité autoritaire en fait un fasciste… Or, à part cette blague (qui en tout cas en dit long sur la nature du «discours politique » aux Etats-Unis !) on voit ici revenir une obsession qui n’est pas seulement américaine : qu’est-ce que la démocratie et qu’est-ce que le fascisme ?

Naturellement, dans la débâcle politico-culturelle qui a caractérisé tout le second après-guerre, tout justement est personnalisé : plus ou moins le « caractère autoritaire » de Pierre ou Paul. Au contraire les faits eux-mêmes démontrent que le fascisme est la substance économique, financière, politique, militaire de la domination bourgeoise dans la phase impérialiste (relisons, on vous prie, Lénine : L’impérialisme, phase suprême du capitalisme), visant réorganiser l’économie capitaliste en crise après la Première Guerre mondiale, et menacée de près par un mouvement prolétarien combatif et résolu, orienté politiquement dans un sens révolutionnaire parce que dirigé par l’Internationale Communiste à travers ses sections « nationales ». Cette substance se retrouvera dans la forme démocratique d’après la Deuxième guerre mondiale, lorsque, du fait de la dissolution de la Troisième Internationale par l’œuvre du stalinisme, le « péril rouge » n’était pour le moment pas en vue et qu’il n’était pas nécessaire de toujours utiliser la matraque (sauf dans de nombreuses situations !) pour ramener à la bergerie les brebis égarées : pour cela il suffisait … du Parlement. C’était et c’est une substance faite d’interventionnisme étatique dans le domaine économique, d’insertion progressive des syndicats dans les structures de l’Etat, avec un exécutif fort gouvernant toujours plus par décret, un Parlement vidé de tout rôle réel et transformé en « moulin à paroles », du réformisme social et, chaque fois que nécessaire, une répression légale et policière des mouvements prolétariens (dans la petite Italie, application du fameux Code fasciste Rocco à la sauce démocratique), une augmentation progressive des dépenses militaires, la croissance des mesures de contrôle, etc. (sans oublier naturellement un recours répété aux massacres d’Etat)… Nous n’en disons pas plus, ne serait-ce que parce que nous avons traité mainte et mainte fois le sujet !

Maintenant regardons un instant les Etats-Unis des soixante-dix dernières années: interventions militaires ça et là dans le monde, bases militaires américaines un peu partout, pratiques putschistes par-ci par-là, racisme ouvert qui se manifeste dans des formes et des pratiques d’Etat policier, prisons qui débordent de prolétaires, sous-prolétaires et marginaux, répression criminelle de mouvements comme les Panthères Noires et autres, infiltrations et provocations, moyens de contrôle toujours plus sophistiqués sur la société et sur les individus, augmentation des dépenses militaires et de la vente d’armes dans le monde, la liaison étroite entre finance et politique, entre politique et militarisme, intervention de l’Etat dans l’économie… Nous pourrions continuer 5. Mais nous pensons que cela suffit pour répondre à l’interrogation si angoissante pour les « démocrates sincères » qui, tandis qu’ils s’amusent avec celle-ci, ne voient pas (ne veulent et ne peuvent pas voir) la réalité qui est sous leurs propres yeux, et finissent toujours par tomber, désastreusement, dans la tromperie du « moindre mal ».

Est-il donc tellement difficile de comprendre que derrière le slogan « Rendons sa grandeur à l’Amérique » (avec ce qu’il implique nécessairement comme menace) il n’y a pas seulement la vulgaire arrogance de qui l’a rédigé, mais aussi la vide platitude de son «antagoniste» ? Et que tout le reste (y compris les serments d’ivrogne destinés à la classe moyenne et à l’aristocratie ouvrière, ou les beaux discours sur les « droits civiques ») lui est par conséquent subordonné ? Récemment quelqu’un a forgé le néologisme « démocrature » : et nous, nous avons toujours parlé de dictature démocratique ou de démocratie blindée.

Désintérêt ou abstention ?

Nous n’avons pas encore les chiffres de la participation électorale, mais il nous importe peu de savoir si elle a augmenté (comme c’est, semble-t-il, le cas, bien que de peu) ou diminué. Nous ne nous intéressons pas davantage à tous les exercices d’analyse pour déterminer « qui a voté pour qui » : les Femmes, les Hommes, les Jeunes, les Vieux, les Immigrés, les Ouvriers, les Ruraux, les Urbains, etc., c’est-à-dire toujours des catégories sociologiques abstraites: jamais, bien sûr, une analyse de classe ! De toute façon, pour nous, ce n’est pas la participation qui compte, car notre abstentionnisme est de tout autre origine et de tout autre nature. Voici justement ce que nous écrivions dans le dernier numéro de « il programma comunista »:

« Plus le vote s’est étendu, et plus le pouvoir politique a été aliéné. Plus le vote s’est étendu, et plus il a perdu en signification et en valeur. Et progressivement, un peu dans tous les Etats les plus significatifs, il y a toujours moins d’électeurs qui vont voter. Les faiseurs d’opinion publique et les vestales de l’idéologie dominante semblent s’en plaindre et parlent d’un ‘préoccupant abstentionnisme’. Mais s’ils avaient plus d’honnêteté intellectuelle (marchandise rare et peu rémunératrice) ils devraient plutôt parler de désintérêt pour le vote, c’est-à-dire d’un accord résigné avec tout un personnel politique absolument interchangeable. Même l’affirmation récurrente : ‘Tous pareils!’, qui accompagne l’autre : ‘Tous pourris! ‘ et qui explose à chaque petit scandale coquin dû à telle ou telle coterie, exprime tacitement un accord résigné.

« Un abstentionnisme signifierait un désaccord, même passif : au contraire cet accord accompagné de désintérêt ressemble beaucoup à un accord tacite, à une sorte d’accord résigné, qui attend juste une bonne raison pour recommencer à acclamer quelque chose ou quelqu’un. Aucun révolutionnaire ayant le moindre sens de la réalité ne pourrait donner une valeur même seulement potentiellement subversive à ce phénomène, même et surtout quand on cherche à la façon de pédants sociologues occupés à découvrir statistiquement si les habitants des ‘quartiers ouvriers’ ont voté plus ou voté moins. De plus, le progrès technologique et le marché des moyens de communication de masse ont construit une pernicieuse et persistante nostalgie typique de la pléthore d’orphelins du PCI (et PCF), et des théoriciens et pratiquants de la soi-disant … ‘ démocratie conflictuelle ‘, qui n’est même plus constituée de pauvres militants qui croient participer à un quelconque projet politique, mais d’une coterie de supporters qui soutiennent des équipes de politiciens qui s’efforcent de gagner la coupe d’une présidence et l’écharpe d’un ministère ».

Ainsi :

 « Encore une fois, le déroulé des événements nous donne amèrement raison. L’abstentionnisme ne peut pas être un principe, mais doit être une attitude tactique qui s’insère dans une perspective politique qui ‘révèle la classe à elle-même’ et fait partie d’un travail politique complexe et général, anti-institutionnel, extra-parlementaire parce que anti-parlementaire, qui consiste non seulement dans la nécessaire dénonciation de la politique politicienne et électoraliste, mais dans la préparation collective, anonyme et structurée hiérarchiquement contre l’Etat et tous ses organes et organismes. L’abandon des urnes n’a et n’aura un sens politiquement actif que lorsqu’il sera reconnu comme une expression de la lutte radicale et révolutionnaire contre le Capital, la Bourgeoisie, l’Etat (tous les Etats) impérialiste, et surtout pour la création des organes avec lesquels notre classe, en se constituant en Parti, exercera son propre pouvoir » 6.

Réalités crues

Deux jours avant les élections, 45000 dockers de la côte Est des Etats-Unis, inscrits au syndicat International Longshoremen’s Association, ont suspendu leur grève qui, trois jours durant, avait complètement bloqué 36 ports, depuis le Maine jusqu’au Golfe du Mexique (dont quatorze de grandes dimensions, parmi lesquels Boston, New York, Philadelphie, Baltimore, Miami, Houston), gérés par l’US Maritime Alliance, après avoir remporté une augmentation de salaire de 62% en six ans (chiffre qui devra être encore revu en janvier 2025, au renouvellement du contrat échu en septembre dernier : il pourra donc y avoir d’autres surprises, d’un côté comme de l’autre).

L’action des dockers revêt un caractère symbolique, tant à cause de l’histoire de combativité qui a toujours distingué ces travailleurs, qui au cours des temps ont toujours dû se battre aussi bien contre le patronat que contre les infiltrations mafieuses dans le syndicat, que parce qu’on peut voir dans cette histoire la pointe d’un iceberg : l’augmentation d’une conflictualité diffuse, due en premier lieu à des conditions de travail toujours plus difficiles, avec des salaires rongés par la croissance de l’inflation.

En effet, les dockers n’ont pas été les seuls à croiser les bras. Pendant plus de sept semaines, ils ont été imités par 33000 travailleurs de Boeing, qui le 4 novembre ont approuvé (avec 59% des inscrits à l’International Association of Machinists-District 751) une augmentation de salaire de 38%, et des mesures sur les retraites que l’entreprise refuse depuis longtemps d’effectuer.

Mais, à part ces grosses grèves, il y en a eu une myriade d’autres, que nous ne pouvons qu’énumérer en partie : chez John Deere (machines agricoles), GM, Ford, Stellantis (automobiles), dans les mines de charbon de l’Alabama, Nabisco et Kellog (industrie alimentaire), chez les infirmiers et plus généralement les travailleurs de la santé de Californie et de l’Etat de New-York, dans le secteur des services et des « gig works » (les tristement tristement célèbres « petits boulots » archi-précaires et archi-exploités), chez Amazon et Frito-Lay (alimentation), chez AT &Tet, Google (télécommunications), chez les installateurs et préposés à l’entretien de la téléphonie, et ainsi de suite. Ici aussi les augmentations de salaire, le système des retraites et l’amélioration des conditions de vie et de travail ont été au centre des conflits : mais aussi, et c’est significatif, de nombreux exemples de grèves de solidarité avec les luttes d’autres travailleurs 7. Tout cela nous dit quoi ?

Cela nous dit que derrière les paillettes, les danseurs et danseuses, les marionnettes du Grand Cirque Electoral, il y a une situation sociale souvent dramatique qui caractérise un peu tous les secteurs du monde du travail et toutes les régions de ce vaste pays. Les luttes se sont multipliées au cours des ans, parfois menées par des syndicats officiels qui ont souvent derrière eux une histoire honteuse, mais qui subissent une forte pression de la part d’organisations de base qui sont un peu une nouveauté dans l’histoire complexe du deuxième après-guerre. C’est très simple : les travailleurs de ce pays symbole de la toute-puissance impérialiste ont l’eau à la gorge et n’en peuvent plus. Nous ne voulons certes pas gonfler ces épisodes, mais il serait tout aussi criminel de les diminuer avec un haussement d’épaules. Il est sûr que le chemin qui mène vers une conscience plus large et plus profonde, dans les rangs d’une classe ouvrière aussi composite que celle des Etats-Unis, de la nécessité d’un antagonisme ouvert et constant, et surtout que, dans ce long chemin, devra se faire ressentir toujours plus la nécessité d’un fort parti révolutionnaire, enraciné et s’étendant internationalement.

Quant au premier point, ce seront encore une fois les facteurs et les conditions matériels qui feront leur travail, quant au second, nous continuons et continuerons à faire le nôtre.

 

 

1 Voir « La teoria della funzione primaria del partito politico, sola custodia e salvezza della energia storica del proletariato » (La théorie de la fonction primordiale du Parti, seul gardien et sauvegarde de l’énergie historique du prolétariat : Réunion interfédérale de Parme, 20-21 septembre 1958, 3ème séance : Le contenu original du programme communiste comprend l’annulation de l’individu en tant que sujet économique, ayant des droits et acteur de l’histoire humaine »), Il programma comunista, numéros 21 et 22/1958.

2 Nous savons bien que dans le dernier spectacle du cirque électoral, pour nous faire comprendre, il y avait une troisième candidate, Jill Stein, une « verte » : mais qui a bien pu se l’enfiler ? Quant à la fameuse « gauche » du Parti Démocrate, celle, pour nous faire comprendre, de Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez, elle ne s’en distingue guère, et nous nous en occuperons une autre fois.

3 En 2010, « les vainqueurs des élections parlementaires ont dépensé en moyenne 1,4 millions de dollars chacun pour leur campagne. Et pour le Sénat ? Presque sept fois plus. » Et en 2014, « pour la première fois dans l’histoire la majorité des membres du Congrès est composée de millionnaires ». Encore : « la richesse de Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre, est passée de 11 millions de dollars en 2004 à 115 millions en 2018 et (…) celle de Mitch Connell, leader de la majorité républicaine au Sénat, est passée dans la même période de trois millions à plus de 34 millions » (cit. par Bruno Cartosio, Gli Stati Uniti oggi. Democrazia fragile, lavoro instabile, Rome 2024, p. 97). Des cacahuètes à grignoter entre deux spectacles de saltimbanques…

4 Un phénomène intéressant est celui des girouettes : dans cette dernière élection, la facilité avec laquelle de grosses pointures sont passées d’un parti à l’autre confirme la nature de parti unique…

5 A ce propos, nous aimerions répéter ce que nous avons déjà cité il y a plusieurs mois dans l’article « La résistible avancée de l’ignoble monde libre » (il programma comunista n°1 /2024) – à savoir les paroles de W.J. Astore, ex-officier de l’armée US : « Aucune autre nation au monde ne voit ses militaires (pour citer un slogan de brève durée dans la marine) comme ‘une force globale pour le bien’. Aucune autre nation ne divise le monde entier en commandements militaires comme AFRICOM pour l’Afrique et CENTCOM pour le Moyen-Orient et des parties de l’Asie centrale et méridionale, dirigés par des généraux et des amiraux à quatre étoiles. Aucune autre nation n’a un réseau de 750 bases étrangères réparties dans le monde entier. Aucune autre nation ne se bat pour dominer totalement à travers ‘des opérations dans tous les domaines,’ en entendant par là non seulement le contrôle des domaines de combat traditionnels – la terre, la mer et l’air – , mais aussi l’espace et le cyberespace. Tandis que d’autres pays se concentrent principalement sur la défense nationale (ou sur les agressions régionales d’un type ou d’un autre! »

C’est là parler clair : rien à voir avec les scènes scintillantes de Philadelphie ou New-York, ou des Canicatti made in USA !

 « Il dominio della borghesia tra costruzione del consenso ed esercizio della coercizione (La domination de la bourgeoisie, de la construction du consensus à l’exercice de la coercition) (Qualche considerazione a proposito di disaffezione e partecipazione elettorale) », il programma comunista, n° 4/ 2024. Disponible sur notre site www. Internationalcommunist party.org .

7 Cf. B. Cartosio, cit. , et du même auteur « Stati Uniti, soggetti e strategie di lotta nel mondo del lavoro » (Etats-Unis, sujets et stratégies de lutte dans le monde du travail), in Officina Primo Maggio, https // www. Officina primomaggio.eu/2/11/2024.

INTERNATIONAL COMMUNIST PARTY PRESS
We use cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site web. Certains d’entre eux sont essentiels au fonctionnement du site et d’autres nous aident à améliorer ce site et l’expérience utilisateur (cookies traceurs). Vous pouvez décider vous-même si vous autorisez ou non ces cookies. Merci de noter que, si vous les rejetez, vous risquez de ne pas pouvoir utiliser l’ensemble des fonctionnalités du site.