CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI: La ligne qui va de Marx à Lénin, à la fondation de l'Internationale Communiste et du Parti Communiste d'Italie (Livorno, 1921), à la lutte de la Gauche Communiste contre la dégénerescence de l?Internationale, contre la théorie du "socialisme dans un seul pays" e la contre-révolution stalinienne, et au refus des froints populaires et des blcs partisans et nationaux; la dure uvre de restauration de la doctrine et de l'organe révolutionnaires au contact de la classe ouvrière, en dehors de la politique personnelle et électoraliste.


Les guerres ne sont pas inévitables. Elles ne l’ont jamais été.
Elles sont la conséquence évitable de la domination de la bourgeoisie.
Il n’y a pas de paix sans une lutte continuelle et sans trêve contre la domination de la bourgeoisie !

 

Nous ne permettrons pas que s’érigent en « défenseurs de la paix et des droits humains » des gens qui n’ont jamais offert autre chose qu’un système économique et social qui perpétue quotidiennement la violence qui exploite le travail salarié sur la majorité de l’humanité et des ressources naturelles de notre planète, partout et sans pitié – un système économique et social devenu désormais intolérable.

Un système économique et social expression du mode de production capitaliste, qui a toujours dû faire (et contraindre les prolétaires sans-réserves à faire) la guerre pour se survivre à lui-même.

Au cours de ces deux années, en Ukraine, le massacre, la boucherie, est devenu un état de fait et ceci, comme toute autre guerre déclenchée par les Etats nationaux bourgeois, est une catastrophe humaine à laquelle il faut s’opposer avec force et sans pleurnicheries rhétoriques : tous ceux qui pensent qu’on est en train de défendre la « liberté » ou le « droit international », ou même les « droits humains » en combattant la « dictature » au nom de l’ »auto-détermination » ou de la « défense » d’une quelconque patrie est victime et complice de la propagande guerrière de ces maudits Etats.

L’«opération militaire spéciale » déclenchée en Ukraine est en train de ressembler de plus en plus à une guerre impérialiste « par procuration » entre la Fédération de Russie et les Etats-Unis d’Amérique.

Les USA s’efforcent de préserver leur suprématie globale dans l’aire unipolaire  qu’ils pensaient avoir conquise par leur victoire dans la « guerre froide », tandis que la Fédération de Russie, avec sa vieille stratégie d’expansion et de contrôle direct de ses anciennes frontières, s’efforce de s’affirmer comme pôle possible d’agrégation pour les Etats qui cherchent à s’émanciper de cette suprématie.

Cette guerre n’est qu’une des expressions, dans les rapports politiques (diplomatiques et militaires), de la crise économique de surproduction qui secoue violemment le mode de production capitaliste depuis la clôture du cycle d’accumulation qui avait suivi la fin dramatique du deuxième conflit inter-impérialiste. Elle est un signe et un point de départ de l’affrontement qui se prépare entre une association émergente de puissances centrée sur la Russie et la Chine, et celle asservie aux USA.

C’est dans ce contexte international que s’est à nouveau aiguisé, de façon dramatique et cruelle, le conflit chronique moyen-oriental.

L’action effectuée le 7 octobre par le commando de Hamas, et qui a dégénéré en un véritable pogrom, a donné un prétexte à l’Etat d’Israël (lequel avait mené  une politique de vexation et d’agression quotidiennes envers les prolétaires et  les masses prolétarisées concentrés dans les territoires palestiniens) pour déclencher dans la Bande de Gaza une guerre d’extermination  frôlant le génocide et la purification ethnique : en un peu plus de trois mois de bombardements, on compte plus de 26 000 morts, bien peu de « guerriers » frappés, mais surtout des enfants, des infirmes, des vieillards,  des femmes… D’autre part la cruelle action de commando de Hamas n’a pas été une réaction « spontanée » , une sorte d’intifada qui ne serait plus armée seulement de pierres, contre la politique toujours plus agressive des colonies sionistes : elle a été une action de guerre organisée par le bras armé d’une fraction de la bourgeoisie nationaliste, religieuse et bigote, qui veut démontrer qu’elle est plus et mieux capable que les autres de contrôler (et sacrifier), au nom de l’idole cruelle d’une patrie minuscule, plus d’un million et demi de prolétaires de Palestine.

De même que nous ne considérons pas comme des événements isolés l’«opération militaire spéciale » en Ukraine, les manœuvres militaires au large des côtes chinoises, les manœuvres « néocoloniales » (sic ) en Afrique et tous les autres conflits ouverts pour le contrôle des routes commerciales et des ressources stratégiques, de même nous ne considérons pas comme un événement isolé la tragique et terrible aggravation de l’agression contre les prolétaires de Palestine.

 

Aujourd’hui plus que jamais, à la lumière de l’expérience historique vécue par notre classe dans tous les coins du monde à partir de la Première Guerre Mondiale,  l’attitude envers la guerre est devenue une ligne de frontière et une fracture entre ceux qui (comme les opportunistes réformistes et pseudo-révolutionnaires de toutes nuances (socialisante, nationaliste, religieuse) se proposent de sacrifier la vie et l’avenir de nous prolétaires au nom et pour le compte de la survie du mode de production capitaliste (incarné dans le mensonge des Patries,  des Peuples et des Etats nationaux) et les forces internationalistes révolutioaires, qui travaillent et organisent notre classe  pour le combattre, l’abattre et le surmonter.

Aujourd’hui aussi on voit se manifester des gens qui soutiennent tel ou tel fauteur de guerre au pouvoir, en invoquant un prétendu « droit à l’autodéfense » de telle ou telle « communauté nationale », en se perdant dans de prétendues « analyses pragmatiques » et « géopolitiques »…et qui évitent ainsi d’affronter la question et la nature de la guerre impérialiste, ses causes, ses objectifs et ses effets. Non seulement ils cachent la fonction d’une guerre impérialiste comme expression de la crise capitaliste, mais surtout ils se font les complices des Etats qui, en vue de la guerre et de sa préparation, s’efforcent au nom de l’« unité nationale » d’étouffer toute forme de résistance et de lutte sociale et économique.

Toujours à la lumière de l’expérience historique, il apparaît en effet évident que les différentes fractions nationales dans lesquelles la bourgeoisie s’organise pour tenter de surmonter la crise dans laquelle elle se débat ne peuvent que rendre plus autoritaires, corporatistes, ouvertement fascistes, les conditions de sa propre domination.

Aussi bien dans les métropoles que dans les périphéries du monde capitaliste, la seule solution bourgeoise à la crise de surproduction est une aggravation continuelle des conditions de vie et de travail des salariés : diminution permanente et croissante du salaire réel, aggravée par une inflation envahissante et galopante,  intensification de l’exploitation de notre force de travail au moyen de l’ « augmentation de la productivité individuelle », aggravée par la numérisation, l’allongement de la durée du travail et l‘augmentation des cadences; diminution du droit de grève et de manifestation, intensification de la répression administrative, légale et policière… , toutes manœuvres qui préparent le passage à l’économie et à l’unité nationale de guerre.

 

Arrêtons les massacres, la purification ethnique en Palestine, en Ukraine et dans le monde !

Guerre à la guerre !

Organisons-nous partout pour une lutte de classe radicale contre l’Etat du capital, ses institutions et tous ses partis !

Organisons-nous partout pour une lutte de classe radicale en défense des conditions de vie et de travail, et pour frapper durement les intérêts économiques et politiques de la bourgeoisie.

Refusons d’accepter les sacrifices économiques et sociaux au nom de l’économie nationale.

Rupture ouverte de la paix sociale et retour décidé aux méthodes et aux objectifs de la lutte de classe, seule solidarité internationaliste réelle et praticable de nous autres prolétaires, tant dans les métropoles que dans les périphéries impérialistes.

Refus de toute guerre de partisans complice (nationaliste, patriotique, mercenaire, humanitaire, socialisante, pacifiste…) en faveur d’un quelconque Etat ou front d’Etats engagés dans des guerres.

Actions de grève économique et sociale menant à de véritables grèves générales pour paralyser la vie nationale et ouvrir la voie à des grèves  politiques, capables de ralentir et empêcher toute mobilisation et propagande de guerre.

 

C’est en s’appuyant sur ces piliers (et au cours de batailles qu’elle est et sera contrainte de mener), que notre classe, la foule immense de ceux qui pour vivre ne peuvent faire que vendre leur propre force de travail, pourra reconquérir une autonomie de lutte par rapport à son ennemi historique, la bourgeoisie, et à la multitude des demi-classes intellectualisantes et parasitaires qui la soutiennent, contre leur Etat et leurs institutions.

Mais c’est seulement si les avangardes de lutte de notre classe s’organisent sur ces contenus (et pas seulement sur les terrains, sans doute nécessaires mais limités, de la lutte syndicale, environnementale, sociale etc.) et s’ils rejoignent et renforcent le parti de la révolution communiste, que l’on pourra se préparer à mener des actions d’antimilitarisme ouvert et de défaitisme anti-patriotique :

Laisser que notre propre Etat et ses alliés soient vaincus, désobéir de façon organisée aux hiérarchies militaires, fraterniser avec nos frères de classe (eux aussi piégés dans leurs « patries »), empoigner fermement les armes et les systèmes d’armes, d’abord pour nous défendre puis pour nous libérer des tentacules des institutions bourgeoises : transformer la guerre entre les Etats en guerre à l’intérieur des Etats, en guerre civile, en guerre révolutionnaire.

                                                                                             

                                                                                                                       9  janvier 2024

 (tract en différentes langues, mis sur les réseaux sociaux et diffusé en diverses occasions)

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