CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI: La ligne qui va de Marx à Lénin, à la fondation de l'Internationale Communiste et du Parti Communiste d'Italie (Livorno, 1921), à la lutte de la Gauche Communiste contre la dégénerescence de l?Internationale, contre la théorie du "socialisme dans un seul pays" e la contre-révolution stalinienne, et au refus des froints populaires et des blcs partisans et nationaux; la dure uvre de restauration de la doctrine et de l'organe révolutionnaires au contact de la classe ouvrière, en dehors de la politique personnelle et électoraliste.


C’est la mode, même dans l’extrême-gauche, et même parfois chez nos  ex-camarades, d’entonner la plainte romantique:  "Hélas! Hélas! Le Parti n’existe pas, et donc la classe non plus !» ou, variante plus vulgaire et franchouiarde: «Autrefois il y avait Renaut, la forteresse ouvrière, maintenant ça n’existe plus: il n’y a donc plus de prolétariat! ». A tous ces nostalgiques on pourrait être tentés de répondre par la phrase qu' Engels emprunta, paraît-il, à Cervantes et que nous avons déjà citée dans notre presse, apparemment qu’on l’aime bien…,: « La preuve du pudding, c’est qu’on le mange! ».

Ou alors simplement: « Mais ouvrez donc les yeux! »  Et  pour les faire sourire d’eux-mêmes, on les inviterait à regarder le spectacle qu’ils auraient pu voir, s’ils n’avaient pas été aussi myopes, dans une soirée  donnée à Paris il y a peu au « Cirque Electrique », qui invite parfois les travailleurs en lutte et les organisations qui les soutiennent (oh, pas les organisations de collaboration de classe, si ce n’est quelques Unions Locales dissidentes, car les syndicats officiels  sont trop occupés à négocier et à s’agenouiller en haut lieu)... Alors ils auraient vu sous l’immense chapiteau une foule animée, énorme, bruissante, criant d’une même voix: « Qu’est-ce qu’on veut? Les papiers! Pour qui ?  Pour tous! Quand çà? Maintenant! » Là rien de franchouiard, mais des travailleurs sans-papiers ou les soutenant, c’est-à dire sauf erreur de notre part les vrais prolétaires, blancs, noirs, venus d’un peu partout et notamment de «nos» ex-colonies, rassemblés autour des plus exploités et opprimés d’entre eux, les sans-droits, les sans-réserves, ceux qui sont accusés d’être des délinquants, et leurs soutiens, baptisés « passeurs » par les vrais criminels, le comité d’affaires de la classe dominante qui nous écrase. Ils auraient senti ce que c’est que la vraie fraternité, pas celle de la devise mensongère inscrite au fronton des bâtiments officiels, mais celle qui se gagne et s’exerce dans la lutte, ils auraient entendu les discours des grévistes des chantiers d’Arena , ou ceux de Chronopost (en lutte depuis vingt-trois mois), ils auraient vu avec une stupeur vite  remplacée par la reconnaissance et la conscience que tout cela est dans la nature des choses, telle jeune fille inconnue, mais aussitôt reconnue comme étant une vraie soeur, se précipiter dans nos bras en s’écriant : « Merci! Je suis palestinienne! » Et alors pour finir de les achever, on aurait  ajouté: « la France vous la voyez, mais vous n'avez pas entendu parler des actuelles grèves de l’automobile aux USA , et des anglais debout, et des iraniennes et iraniens idem ?… »

Voilà ce que vous auriez pu voir et entendre, chers lecteurs, vous qui n’êtes pas myopes, si vous aviez été au Cirque Electrique, où ça chauffait l’autre soir, un soir d’hiver plein de lumière et de bonheur...

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