CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI: La ligne qui va de Marx à Lénin, à la fondation de l'Internationale Communiste et du Parti Communiste d'Italie (Livorno, 1921), à la lutte de la Gauche Communiste contre la dégénerescence de l?Internationale, contre la théorie du "socialisme dans un seul pays" e la contre-révolution stalinienne, et au refus des froints populaires et des blcs partisans et nationaux; la dure uvre de restauration de la doctrine et de l'organe révolutionnaires au contact de la classe ouvrière, en dehors de la politique personnelle et électoraliste.


Décidément, M. Le Ministre Darmanin, premier flic de France, y tient, à sa loi « Asile et Immigration «  qu’il présentera cet octobre au Parlement après moult allers-retours, tous destinés à aggraver le projet initial, qui déjà s’iscrivait dans toute une série de mesures due même acabit, discutées et adoptées dans une véritable « frénésie législative » (selon la formule de la Cimade:  une trentaine de lois sur l’Immigration en quarante ans, c’est dire!).

Cette offensive n’est donc pas nouvelle, et elle n’est pas spécifiquement française: face au prolétariat, classe internationale, la bourgeoisie au pouvoir dans la France démocratique (une « démocratie » toujours plus autoritaire et policière! ) agit aussi d’une façon internationale. Tandis que plusieurs pays, telles la Grande-Bretagne et l’Italie, ferment leurs ports pour tenter d’empêcher l’entrée des malheureux qui fuient la guerre, la misère et les persécutions, aujourd’hui les grosses pointures de l’Europe, depuis Borne jusqu’à von der Leyen, proclament à Lampedusa de façon hystérique et avec la complicité de l’ensemble des grands médias, leur « solidarité » de riches et appellent à la « mobilisation européenne » contre les migrants « envahisseurs ».


Naturellement l’offensive anti-immigrés, qui dans les faits est une entreprise de violence anti-prolétarienne, se masque derrière les belles paroles: "Oh non! Il ne s’agit pas de terroriser les sans-papiers et à travers eux de faire pression  sur l’ensemble des prolétaires!" Comme déjà en 2003 avec Sarkosy, il s’agirait d’opposer une « immigration choisie", c’est-à-dire les
« bons » travailleurs, ls travailleurs d’élite, hautement qualifiés, à l’ » émigration subie », celle des prolétaires de deuxième ordre, soupçonnés d’être des passeurs, ou plus généralement des fraudeurs, bref des délinquants, qui ne rêvent que de tromper et de tricher, en entrant ou en se maintenant dans le pays ou encore en faisant venir leurs familles, éventuellement grâce à la complicité  de mauvais français fournisseurs de déclarations de complaisance quant à la paternité, à l’âge, au mariage etc. Ces migrants -là ne font que troubler l’ "ordre public"  et ne méritent que d’être éloignés au plus vite du territoire français !
En fait la loi Darmanin, comme toutes les précédentes, ne vise pas à abolir complètement l’immigration: cela serait d’ailleurs impossible, car le capitalisme a besoin de cette main d’oeuvre obligée d’accepter des salaires et des conditions de vie et de travail dans des métiers particulièrement pénibles (bâtiment, restauration, nettoyage …) dont  soi-disant « les français ne veulent pas » ; elle vise bien plutôt à accentuer la concurrence et la division existant au sein du prolétariat et se manifestant aussi par les discriminations selon la race, le sexe etc, en distinguant des couches « protégées » (fragiles protections!) et des couches précaires, sans « droits », en précarisant et en criminalisant toujours plus cette partie  de la classe: dix ans d’emprisonnement et non plus cinq sont prévus pour les travailleurs « sans papiers » et autres « délinquants », sous prétexte de lutte contre les « passeurs » (c’est ainsi qu’on appelle aussi les français solidaires), et instauration de la double peine: d’abord l’enfermement dans les CRA, ces prisons spéciales pour étrangers, surpeuplées et particulièrement infectes, où sont enfermés entre autres trente-cinq mille enfants de moins de seize ans, dont le quotidien est fait d’automutilations, suicides et tentatives de suicide; et puis le bannissement  hors du pays avec les fameuses OQTF («Obligations de Quitter le Territoire Français »). La bourgeoisie emploie non seulement la violence des faits et des lois, mais aussi des mensonges de grande envergure pour obtenir l’accord des travailleurs français contre leurs frères étrangers, et ameuter contre ceux-ci la population des « travers gens » de toutes les classes sociales.

Contre cette iniquité, les démocrates de gauche (et d’extrême gauche…) préconisent de changer le « mauvais » gouvernement Macron-Darmanin, accusé d’être trop à droite, voire à tendance raciste et fasciste, et de le remplacer par un meilleur, plus à  gauche, voire, comme disent les trotskystes, par un « gouvernement ouvrier » (c’est-à-dire en  réalité  un gouvernement PC-PS, avec ou non la participation des Insoumis). Or c’est bel et bien un homme « de gauche », le socialiste Michel Rocard, qui s’est fendu naguère de la phrase infâme, célèbre car elle a été reprise par l’ensemble de la classe politique, y compris il y a peu par un certain Emmanuel Macron, « Nous ne pouvons tout de même pas accueillir toute la misère du monde ! « Les honorables Rocard et Macron faisaient semblant d’oublier que c’est avant tout la colonisation (réalisée entre autres par la  France) qui a provoqué le pillage de continents entiers, cause de la misère et de l’émigration dont ils se plaignent.

Tant que le Capitalisme et ses Etats n’auront pas été abattus, il y aura des lois anti-immigrés, c’est-à-dire anti-prolétariennes, et les « droits » conquis seront toujours susceptibles d’être repris. Mais il y aura aussi la possibilité pour les prolétaires et les révolutionnaires de lutter pour abolir ces lois bourgeoises: souvenons de la loi CPE (Contrat Première  Embauche) qui a été abolie alors même qu’elle avait été promulguée, c’est-à-dire alors même qu’elle était en principe intangible, par la puissante mobilisation des jeunes prolétaires... Les manifs, les comités qui oeuvrent dans nos quartiers pour la compréhension et la solidarité entre camarades français et immigrés, sont des initiatives précieuses, qui doivent être renforcées.  Tout en luttant contre la loi Darmanin et consorts, il s’agira de se préparer, et de préparer la classe, pour une lutte plus large et plus profonde. Cela implique des mots d’ordre et des méthodes les plus radicaux possible, et les plus susceptibles de mener, comme le disait  le Manifeste du Parti communiste de 1848, trop oublié depuis ,vers une « union grandissante des travailleurs ».

A BAS LA LOI DARMANIN!
LES PROLETAIRES N’ONT PAS DE PATRIE !
PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ-VOUS !
                                                                                                                                                                                                                                                                             Octobre 2023

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