CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI: La ligne qui va de Marx à Lénin, à la fondation de l'Internationale Communiste et du Parti Communiste d'Italie (Livorno, 1921), à la lutte de la Gauche Communiste contre la dégénerescence de l?Internationale, contre la théorie du "socialisme dans un seul pays" e la contre-révolution stalinienne, et au refus des froints populaires et des blcs partisans et nationaux; la dure uvre de restauration de la doctrine et de l'organe révolutionnaires au contact de la classe ouvrière, en dehors de la politique personnelle et électoraliste.


Et voilà ! Une fois de plus on a prétendu nous faire défiler et applaudir les armements  super-sophistiqués qui devraient servir à massacrer nos frères et sœurs d’autres pays dans une prochaine boucherie mondiale que notre Etat, comme tous les autres Etats du monde, prépare activement à coups de milliards de crédits militaires et de propagande chauvine.

Mais la « Nation » que l’on a fêté ici a depuis belle lurette cessé de mériter que l’on vive et meure pour elle. Le 14 juillet 1789 était bien une date révolutionnaire, quand il s’agissait  d’abattre  l’Ancien Régime féodal,  celui de la monarchie  qui  défendait et garantissait  le pouvoir des aristocrates qui opprimaient  l’ensemble du peuple.  Mais depuis le « peuple »  s’est scindé en classes. Derrière le drapeau tricolore,  les armées  et  milices bourgeoises se sont dressées  contre la classe ennemie des prolétaires, ceux qui  pour vivre sont contraints de vendre leur force de travail contre salaire. Ne possédant rien,  pas même une « patrie», les prolétaires n’ont depuis que leurs chaînes à perdre. En juin 1848,  « révolution sale », ils se sont heurtés à une bourgeoisie  qui venait de battre la monarchie à leurs côtés dans  la « révolution propre » de février ; en 1871, les armées française et prussienne se sont coalisées  pour battre  l’ennemi commun : le pouvoir révolutionnaire de la Commune de Paris, première véritable dictature prolétarienne, qui devait inspirer celle, plus internationale, de 1917 en Russie. 

Aujourd’hui dans la « douce France » le pouvoir bourgeois  démocratique, avec son arsenal  d’institutions élues  qui prétendent nous représenter, montre toujours plus son visage odieux.  Après l’assassinat par la police du jeune prolétaire Adama  Traoré, étouffé par « plaquage ventral », cette technique particulièrement barbare et efficace effectuée sur lui par trois gendarmes lors d’une interpellation (et qui n’a rien d’exceptionnel, puisqu’elle est même enseignée dans les écoles de police) , il y a eu celui de Nahel Merzouk, ce garçon de dix-sept ans tué par balle à froid et à bout portant lors d’un « banal » contrôle policier ; ces jours-ci dans la manifestation  de protestation (interdite)  qui  prétendait commémorer ces morts,  le frère d’Adama  a été sauvagement agressé par la police avec entre autre un traumatisme crânien.  Et les syndicats policiers défilent pour réclamer toujours plus de reconnaissance et d’impunité…

A  l’ « Union Sacrée » au sein de la « Nation » entre les prolétaires et la classe ennemie surarmée, (et que ce soit en France ou ailleurs c’est pareil !) s’oppose  l’union par dessus les frontières des travailleurs de tous les pays  (ce qui suppose en premier lieu la solidarité entre prolétaires « nationaux » et  immigrés). Les travailleurs de France n’ont pas oublié Adama et Nahel. Mieux : ils n’ont pas oublié les « tirailleurs sénégalais » qui jadis avaient été envoyés se battre au premier rang dans la guerre inter-impérialiste, et qui en remerciement avaient été massacrés en masse au retour par l’armée française (au camp de Thiaroye, au moins  quatre cents morts en décembre 1944)  alors qu’ils réclamaient pacifiquement le paiement de leur solde,  sous le prétexte mensonger de « rébellion ».  Nous saluons à cet égard l’initiative des Comités de soutien aux immigrés, qui ont ajouté,  au nom de «  tous les tirailleurs d’hier et d’aujourd’hui », leur grain de sel internationaliste avec le mot d’ordre têtu, répété une fois de plus, « A bas la loi Darmanin !», à la soupe bourgeoise et nationaliste du 14 juillet.

Que la solidarité et  l’unité par delà les frontières des prolétaires de ce pays (et des autres)  soit un moyen pour eux d’acquérir la force pour refuser une prochaine guerre mondiale dont le fantôme se profile déjà avec l’accroissement des tensions internationales, d’abord en refusant la solidarité avec les besoins économiques  et politiques de « leur » bourgeoisie, puis en renouant au besoin avec les glorieux exemples de « défaitisme révolutionnaire » du passé. Et que les inspire le mot d’ordre  du Manifeste du Parti Communiste de 1848, trop souvent oublié depuis :

 LES PROLETAIRES  N’ONT PAS DE PATRIE ! 

 PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ-VOUS !                

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