CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI: La ligne qui va de Marx à Lénin, à la fondation de l'Internationale Communiste et du Parti Communiste d'Italie (Livorno, 1921), à la lutte de la Gauche Communiste contre la dégénerescence de l?Internationale, contre la théorie du "socialisme dans un seul pays" e la contre-révolution stalinienne, et au refus des froints populaires et des blcs partisans et nationaux; la dure uvre de restauration de la doctrine et de l'organe révolutionnaires au contact de la classe ouvrière, en dehors de la politique personnelle et électoraliste.


Ce Premier Mai 2011 tombe à un moment où un autre front de guerre, sur le rive sud de la Méditerranée, s’ajoute à ceux qui existent délà ailleurs dans le monde : mais cette intervention militaire a été présentée comme une « mission humanitaire ».

En tant que communistes et interna-tionalistes nous savons par le mémoire et la science historiques, qu’à l’époque de l’impérialisme, quelle que soit la mission, quel qu’en soit le déguisement, c’est une mission de guerre. L’attaque de la dernière marionnette de la chaîne impérialiste, le colonel Kadhafi, ne fait pas exception.

Impérialisme signifie, en réalité, compétition internationale croissante, guerre com-merciale aigüe, exportation de capitaux qui, inévitablement entrent en conflit les uns avec les autres, contrôle des sources de matières premières et de leur moyens de transport et donc tentative d’en exclure les concurrents, jusqu’à l’explosion incontrôlée de conflits d’abord locaux puis, mondiaux dans l’éventualité ou dans l’actualité de l’existence des conditions matérielles favorables et nécessaires.

Voilà les situations qui se sont succédées depuis des années (depuis l’arrivée sur la scène du capitalisme mondial d’une nouvelle crise économique de surpro-duction) et qui concernent encore une fois aujourd’hui avant tout la zone qui depuis les Balkans comprend le Moyen-Orient jusqu’à l’Afghanistan et le Pakistan, carrefour du commerce plus ou moins licite et légal (armes et drogue), zone de couloirs commerciaux vitaux, d’oléoducs et gazoducs, de champs pétrolifères et de sources d’eau, zone sur laquelle depuis toujours l’impérialisme a porté les yeux et posé ses pattes – l’impérialisme français n’étant pas le dernier, qui dans la zone, et surtout dans le Maghreb , a beaucoup d’in-térêts, qui ne datent pas d’aujourd’hui, et qui d’une manière ou d’une autre veut (doit) découper et conserver sa propre tranche d’autonomie et de présence.

A ces scenarios sanglants de répression armée, s’est ajoutée à présent la zone du Maghreb, investie par une vigoureuse révolte des masses prolétariennes et déshéritée. Depuis qu’en Egypte l’armée avec sa présence massive de chars armés, meilleure expression de la dictature bourgeoise, s’est imposée au Caire comme garante du passage à la soi-disant démocratie, après qu’en Tunisie l’organisation syndicale UGTT, copie conforme des corporations nationales dominantes en Europe, s’est consacrée au contrôle social du prolétariat tunisien, les luttes armées entre les divers segments de la bourgeoisie libyenne ont eu pour conséquence d’étouffer toute possibilité de liaison entre les prolétaires de la zone par-dessus les frontières. L’attaque militaire par l’ample spectre de puissances impérialistes (USA, France, Grande Bretagne, Italie, Ligue Arabe etc...) confirme que l’intervention chirurgicale a pour objectif pas seulement et pas tellement le colonel mais le contrôle social de toute la zone nord-africaine.

Il n’y a pas de meilleur prétexte qu’une soi-disant guerre libyenne entre fractions de la bourgeoisie pour utiliser ce « casus belli » comme justification d’une intervention « humanitaire » (pour aider les révoltés), dont la puissance de feu est inimaginable. A cette intervention se sont joints, comme prévu, les pacifistes qui déplorent l’usage excessif de la force, les partisans nationalistes et démocrates de tous acabits, libyens ou non, dont l’unique but est de maîtriser le séisme social qui a menacé de bouleverser les intérêts capitalistes. Tous les partis de la bourgeoisie, tout le nauséabond nationalisme belliciste et démocratique, s’unissent donc en cette sainte alliance, en un rôle ouvertement anti prolétarien.

En tant que communistes et internation-alistes nous savons que ceux qui en feront les frais seront les prolétaires et les masses pauvres et déshéritées de tous les pays. Et en tant que communistes révolutionnaires et internationalistes, nos mots d’ordre sont clairs, contre toute forme de pacifisme et de nationalisme partisan :


 

Refus de toute aventure militaire bourgeoise (quel qu’en soit le déguisement : humanitaire, démocrati-que, civilisateur)

Refus d’accepter des sacrifices au nom de « l’économie nationale » (les dépenses militaires sont une composante essentielle de tous les bilans nationaux, aussi bien dans la guerre que dans la paix)

Organisation de la lutte de défense des conditions de vie et de travail des prolétaires, comme passage obligé pour frapper durement l’engagement guerrier de sa propre bourgeoisie.

Retour décidé aux méthodes et aux objectifs de la lutte de classe, rompant avec toute logique de concertation et de paix sociale – méthodes et objectifs qui représentent aujourd’hui l’unique soli-darité internationale réelle des prolétai-res des métropoles impérialistes vis-à-vis des masses prolétariennes opprimées.

Sur la base de ces prémices fondamentales qui impliquent l’indépendance d’action du prolétariat, il sera possible d’organiser, en le plaçant au centre de la stratégie de classe, le défaitisme révolutionnaire ouvert qui permet de casser et d’effriter les fronts de guerre.

Dans cet engagement de lutte, qui sont nos alliés ? Nos alliés sont les prolétaires du monde entier et en particulier ceux des pays massacrés par la guerre impérialiste. Ne sont pas nos alliés, et ils ne le seront jamais, telles ou telles fractions de la bourgeoisie, qu’elles soient armées ou « résistantes », quel que soit leur habillage, religieux ou réformiste, démocratique ou soi-disant « anti-impérialiste ».

Les interventions qui se sont succédées au cours de la dernière décennie prouvent que le mode de production capitaliste est désormais arrivé à son terminus; que sa longue agonie est purement destructrice ; et qu’il est donc nécessaire de lui donner le coup de grâce, pour parvenir enfin, à travers la prise violente du pouvoir et l’instauration de la dictature du prolétariat dirigée par le parti communiste, à la société sans classe, au communisme. En consé-quence la seule vraie conquête de l’époque présente est la renaissance, le dévelop-pement, l’enracinement du parti commu-niste mondial, dont le programme et la stratégie sont le levain des organisations de classe qui vont surgir pour défendre les conditions de vie et de travail des prolétaires.

 

PartiCommuniste International

(International Papers - Cahiers Internationalistes - Il Programma Comunista)


 

 

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