CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI: La ligne qui va de Marx à Lénin, à la fondation de l'Internationale Communiste et du Parti Communiste d'Italie (Livorno, 1921), à la lutte de la Gauche Communiste contre la dégénerescence de l?Internationale, contre la théorie du "socialisme dans un seul pays" e la contre-révolution stalinienne, et au refus des froints populaires et des blcs partisans et nationaux; la dure uvre de restauration de la doctrine et de l'organe révolutionnaires au contact de la classe ouvrière, en dehors de la politique personnelle et électoraliste.


Prolétaires, camarades!

En Tunisie, Ben Ali s’est sauvé. En Egypte, Mubarak a donné sa démission et l’armée a assumé les pleins pouvoirs, avec la bénédiction des Etats Unis (qui toutes ces dernières décennies n’ont pas cessé de la financer gratis) et de toutes les bourgeoisies européennes (intéressées seulement à conserver leur propre influence économique et stratégique dans la région). En Libye, Khadafi résiste, au prix d’une sanglante repression: mais il est probable que ses jours sont comptés et qu’on prépare un passage de pouvoirs (peut-être, avec une intervention militaire de l’OTAN). En realité tout change pour que rien ne change!

Ces événements (des changements de régime, et non des révolutions) ont signifiés milliers de morts et ont occupé la première page de tous les media dans les dernières deux semaines, obscurcissant le fait que tout le “croissant de lune” qui va du Maroc à la Jordanie et au Yémen à été le siège – tantôt plus, tantôt moins – d’un puissant mouvement de lutte. Sous la pression de la crise économique, poussées par des conditions de vie et de travail toujours plus dures, précaires, oprimantes, les masses prolétariennes et prolétarisées sont descendues dans la rue. Mais leur révolte, instinctives et de masse, a été rapidement utilisée par ces fractions de la bourgeoisie nationale et de la petite bourgeoisie, depuis longtemps intéressées par une modernisation du régime, devenue encore plus urgente depuis l’accélération de la crise économique mondiale. De sorte que le mouvement de lutte a été rapidement canalisé vers des objectifs démocratiques de réforme: il a ainsi été privé de sa force potentielle. Il ne pouvait en être autrement, étant donné le caractère spontané de la révolte et en l’absence d’une force révolutionnaire en mesure de poser, finalement et ouvertement, le problème du pouvoir: qui est la question de savoir qui commande réellement – non pas qui ou quel individu, mais quelle classe et dans l’intérêt de qui.

 

 

Prolétaires égyptiens, algériens, tunisiens, libyens, de tous les pays de la région!

Ne vous faites pas d’illusions! Les forces (l’armée, l’“oppositions”, les partis laïques et religieuses) qui ont remplacés les “dictateurs” ne seront pas garantes d’une “plus grande liberté”! Ils seront garantes exclusivement des intérêts (opposés aux nôtres) du capital national et international, qui aujourd’hui regarde cette zone-là (aussi riche en matières premières) avec beaucoup de préoccupation. Dans l’immédiat, ils pourrons aussi faire quelques concessions. Mais ce ne seront que des miettes. La crise économique mondiale sévit et est destinée à s’aggraver: par conséquent, le nouvel régime sera garante du... retour au travail et à l’exploitation, pressurera pour restaurer les profits (ce n’est pas par hasard qu’une de ses premières mesures, en Egypte, à été d’interdire toutes les grèves!). Et, s’il venait à l’esprit de quelqu’un de revenir manifester pour des conditions de vie et de travail moins dures, pour avoir plus de pain et de maison et être moins exploité, le “nouvel régime libérateur” fera ce que font toutes les régimes bourgeoises face à un prolétariat en lutte: coups de bâton, coups de fusil, coups de canon.

 

Prolétaires, camarades!

Au nord comme au sud de la Méditerranée, il y a comme d’habitude à l’ordre du jour deux objectifs, difficiles mais – comme l’enseigne l’histoire – pas impossibles:

  • la reprise de la lutte de classe ouverte, contre nos bourgeoisies respectives, en rompant cette paix sociale qui nous suffoque depuis des décennies, en répondant au coup par coup à chaque attaque du capital, en s’organisant par-dessus toutes les barrières géographiques, politiques, linguistiques, religieuses;
  • l’enracinement international du parti révolutionnaire, qui seul peut être le guide et l’état-major d’un assaut décisif contre notre ennemi – le mode de production capitaliste et l’état qui le défend - , pour la dictature du prolétariat et pour le communisme.

Ce sont deux objectifs énormes, mais urgents et auxquels on ne peut pas renoncer. Toute autre voie mènera seulement à d’autres souffrances, à d’autres massacres.

 

Parti Communiste International

(International Papers - Cahiers Internationalistes - Il Programma Comunista)

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