CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI: La ligne qui va de Marx à Lénin, à la fondation de l'Internationale Communiste et du Parti Communiste d'Italie (Livorno, 1921), à la lutte de la Gauche Communiste contre la dégénerescence de l?Internationale, contre la théorie du "socialisme dans un seul pays" e la contre-révolution stalinienne, et au refus des froints populaires et des blcs partisans et nationaux; la dure uvre de restauration de la doctrine et de l'organe révolutionnaires au contact de la classe ouvrière, en dehors de la politique personnelle et électoraliste.


La brutalité du flic de Minneapolis n’a pas été le comportement exceptionnel d’un policier exalté, psychopathe, hors de contrôle… Mais l’expression « spontanée » de la principale fonction institutionnelle des forces de l’ordre de l’État contemporain, bourgeois et impérialiste : surveiller, punir, réprimer, contrôler tout comportement « suspect », d’abord individuel (la violation ou même la seule intention de violer la propriété privée, dans son acception de stricte possession de marchandise à vendre), mais en puissance et perspective collectif et social (la subversion des formes de la production qui abolira l’appropriation privée du travail collectif des travailleurs salariés du monde entier). Les travailleurs qui luttent quotidiennement pour le salaire, les conditions de vie et de travail, contre et en dehors des règles établies par le droit bourgeois, le savent bien. Tout comme le savent les prolétaires et les masses prolétarisées des zones où éclatent et se déchaînent les guerres, où l’exploitation impérialiste extorque et dévaste sans pitié.

 

Nous communistes sommes totalement solidaires des prolétaires, sous-prolétaires et de tous ceux qui ne supportent plus la violence de l’État bourgeois et qui manifestent en ces heures leur rage et leur indignation contre les symboles de l’oppression policière dans les quartiers populaires. Et nous ne nous étonnons ni ne nous indignons certainement pas si dans la confusion générale sont pris d’assaut quelques magasins, entrepôts et boutiques de prêt sur gage, symboles bien concrets de la dictature de l’argent et de la marchandise sur la vie humaine

Nous sommes bien conscients que ces révoltes ne sont qu’un symptôme de la potentialité révolutionnaire de notre classe et que, nonobstant leur durée et leur intensité elles sont vouées à être étouffées et réabsorbées, au prix de notre sang versé.

Mais ces rébellions (que les moyens de communication de masse, organes d’expression de la bourgeoisie, s’obstinent à réduire à des «protestations contre le racisme et les inégalités », condamnant ainsi toute forme qui outrepasse les plaintes et gémissements des pauvres diables) doivent permettre aux prolétaires du monde entier de se souvenir que le nœud à trancher est celui du pouvoir : se révolter, brûler des postes de police, reprendre les marchandises de magasins et l’argent des offices de prêt sur gage ne suffisent pas.

Aujourd’hui les prolétaires américains sont contraints à répondre par la force aux abus des flics, et ils font bien de répondre coup sur coup aux agressions, comme ils font bien de répondre à la canaille  du « suprématisme blanc », démontrant dans la pratique de la défense commune que le prolétariat est une seule classe : qui touche un prolétaire les touche tous.

Toutefois un pas en avant est nécessaire : il est nécessaire de comprendre que flics et fascistes ne sont que des instruments du vrai ennemi, l’État bourgeois et impérialiste — ennemi également et encore plus quand il se présente comme médiateur « démocratique», «pacificateur » et généreux distributeur de revenus.

La révolte est absolument légitime, l’autodéfense est nécessaire, mais elles ne suffisent pas. La conscience et la certitude qu’il ne faut pas seulement se battre contre le pouvoir mais pour la prise du pouvoir, doivent revenir dans les quartiers prolétariens. Pour abattre le pouvoir de la bourgeoisie et lui substituer celui des travailleurs salariés. Il ne suffit pas de prendre par la force les marchandises produites avec l’expropriation de notre travail : il faut détruire le système qui nous vole travail et existence et réorganiser chaque aspect de la vie sociale par la révolution communiste.

La révolte est une explosion nécessaire. Mais la révolution est une nécessité qui demande organisation, programme, idées claires et pratique du travail collectif : en termes simples et précis, la révolution a besoin d’un parti qui la dirige.

Le prolétariat en lutte, le prolétariat révolté doit s’organiser avec et dans le parti communiste !

 

28/5/2020

Parti communiste international

(cahiers internationalistes – il programma comunista – kommunistisches programm – the internationalist)

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